dimanche 12 décembre 2010

Oh La La! à la Flèche d'Or - 3 décembre 2010

Quasiment un an et demi jour pour jour après notre dernier live du groupe de Natacha Le Jeune, nous étions fébriles à l'idée de le retrouver sur scène pour préparer la sortie de son premier album, le 24 janvier prochain. Si la salle était déserte à notre arrivée, nous eûmes tout juste le temps d'avaler une bière ou deux avant qu'une petite foule de connaisseurs arrive à la Flèche d'or et que le concert commence.

Toujours plutôt froids en arrivant sur scène, Natacha et ses deux compères ne nous adressèrent pas de bonjour. Oui, c'est là la première nouveauté : le groupe ne compte plus que trois membres, comme différents articles parus dans la presse jusqu'alors avaient pu le laisser supposer. Mais ce n'est pas tout. En lieux et places des bassistes et clavier, on retrouve... Natacha, un peu paumée, qui fait le boulot de trois personnes à la fois, pas toujours de manière très convaincante.



Pourtant, les chansons, sexy et entraînantes, étaient bien là. Natacha n'entama pas son set par le single Relax, qui tourne depuis quelques mois sur Ouï FM (l'ancienne Radio Rock cuktivée et cultivante devenue la propriété d'Arthur, monsieur Virgin Radio) mais par Goodbye Superman. Autant dire que nous les connaissions par coeur, après plus d'un an et demi passés à les écouter.

Textes provocateurs, sexuels, ambigus, le groupe fait moins dans la dentelle qu'AS Dragon, qui pourtant se posait déjà là. Natacha en rajoute même en brandissant son poing sur Un poing c'est toi (écrite par Philippe Katerine), alors que le caractère explicite de cette chanson est déjà assez évident. Si l'on redécouvre avec plaisir Rendez-vous avec un salaud, que nous n'avions plus entendue depuis longtemps, les deux nouveautés chantées en anglais s'avèrent être les titres les plus faibles du concert.



On attend un show, celui d'une bête de scène qui sait d'ordinaire transmettre son énergie rageuse et tendue. Mais malheureusement, le concert ne décollera jamais vraiment. Natacha a l'air crispée de retrouver un public parisien aux réactions quasi-inexistantes. Clément Fionio (également membre de Paco Volume, avec Antoine Boistelle, le batteur) prend quant à lui de plus en plus d'espace au sein de la formation, aussi bien sur scène qu'au chant et Natacha semble lui laisser de la place sans regrets. Si elle commence un peu à se lâcher vers la fin sur Paris ne t'aime pas, qui est incontestablement le meilleur titre du futur album, c'est un peu tard, et l'ensemble nous laisse tout de même beaucoup sur notre faim. Nous n'imaginions pas tant de froideur.




Pour sa défense, le groupe est neuf et a sans doute encore besoin  de se roder et de comprendre ce qui lui réussit. Natacha Le Jeune étant responsable de certaines de mes émotions les plus fortes en concert, j'attendrai de voir la suite (et d'écouter l'album) avant de tracer une croix sur Oh La La!



Après le set, toute stressée et timide, j'ai pris mon courage à deux mains et me suis approchée de la chanteuse alors qu'elle était au bar en train de discuter. Nous avions déjà échangé quelques messages sur Facebook et je mourrais d'envie de lui proposer une interview. Elle m'a demandé ce que j'avais pensé du spectacle. J'ai répondu que j'avais trouvé ça bien, mais qu'elle m'avait semblé tendue, surtout au début. Tout de suite, elle a semblé vexée car comme j'avais pu le lire ici ou là, ce qu'elle souhaite avant tout, c'est bien se démarquer de son ancien groupe et de l'image qu'elle avait pu y donner. Pour en savoir plus, je lui ai alors proposé de faire une interview pour le blog. Très gentille, elle m'a immédiatement écrit son adresse e-mail sur un flyer qui traînait et après l'avoir saluée, je suis repartie fière de moi et pleine d'espoir.

2 commentaires:

  1. Bah dis donc, c'est la 1e fois que je te vois aussi tiède sur un concert de Natasha ! C'était pour que je ne regrette pas de pas avoir pu venir, ça ;-)

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  2. Oui, je sais. Ca me fait un peu de peine, d'ailleurs. J'espère que ça ne se reproduira jamais !

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